Tonneins, entrepôts et siège de la SEITA

Du 17.04.24 au 17.05.24
Au 308 Maison de l'Architecture

© Diag Hame photos

Tonneins, entrepôts et siège de la SEITA : diagnostiquer, valoriser, choisir, trouver la bonne distance.

 

Dans le cadre de l’atelier de projet REHAB du semestre 9, encadré par Olivier Brochet, Vincent Arné, Géraldine Ginestet, Emmanuel Mérida et Adrien Levallois, 28 étudiants, répartis en 6 groupes ont travaillé sur l’ancienne manufacture des tabacs de Tonneins.

Réutiliser plutôt que démolir.
La réhabilitation des immeubles anciens est une activité que les nouveaux architectes auront à traiter de plus en plus fréquemment.
Le gaspillage de la démolition a fait long feu. Cependant, il ne peut s’agir d’un crédo à tout prix.
Le choix de la réhabilitation des immeubles anciens doit reposer sur un diagnostic qui comprend de multiples entrées.

– Tout d’abord un diagnostic urbain, social économique qui définira à chaque cas étudié la capacité de chaque tissu à muter et trouver une nouvelle fonction, des nouveaux usages dans son contexte.
L’architecte n’est pas seul ici à établir un diagnostic, il n’est qu’un acteur parmi d’autres : cependant, aujourd’hui trop souvent il est exclu de cette phase et les raisons économiques seules priment sur la décision de conserver ou démolir.

– Dans le même temps, le diagnostic technique, historique et esthétique déterminera les valeurs de l’édifice en soi. Décréter que tel bâtiment constitue en soi un intérêt pour l’environnement public dépasse évidemment le classement patrimonial que l’administration effectue (ABF, monument historique- classement à l’inventaire etc…)
Tout existant doit permettre d’exercer un regard sur l’environnement et ce qu’il y apporte.
Diagnostic… qualités… nuisances … au regard de l’histoire du lieu et de son évolution…
L’analyse des qualités intrinsèques du lieu permet d’envisager les zones à conserver, et celles qui peuvent donner lieu à des démolition, des aérations et des ajouts.

L’architecture nouvelle trouve ici sa place en complément de ce qui existe, en connaissance de ce qui précède et de ce qui doit perdurer.
Le patrimoine n’est pas considéré comme un matériau immuable, muséifié, mais comme un matériau malléable, transformable pour que des usages nouveaux y trouvent place en cohérence avec le tissu actuel étudié.
A l’issue de ce double diagnostic et de la prise en compte de ces données croisées : l’environnement social et économique, et la valeur intrinsèque de l’édifice, le projet proposera une intelligence renouvelée du site.Dans ce contexte établi par de multiples acteurs, le projet prend Place.

– Tout d’abord le programme, capable d’entrées en synergie avec l’existant.
La règle est : ne rien s’interdire, les programmes sont trop souvent calés et dimensionnés sur la banalité du temps actuel et sur des besoins vite identifiés, et vite quantifiés.

– Chaque lieu doit permettre inventivité et innovation : le temps de maturation des idées sur un site et des envies qu’il suscite est souvent long et bénéfique.
Il peut être aussi court et immédiat.
Quelquefois le caractère opportuniste d’une proposition surgit et la mutation sera rapide, fulgurante et heureuse.
Tout est affaire de situations
Ici, le rôle de l’Architecte est souvent l’absence, mais parfois, et sans doute plus fréquemment dans le futur l’Architecte nouveau sera associé au montage et à l’énoncé des idées qui présideront à la mutation d’un quartier ou d’un bâtiment.

 

 

Avec la DRAC Aquitaine, la Mairie de Tonneins et le 308 Maison de l’architecture.

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