CONTEXTE
Les murs végétalisés, terrasses ou rues végétalisées peuvent constituer des zones de fraicheur et offrir un refuge pour la faune (oiseaux, insectes) tout en améliorant l’esthétique des espaces urbains. L’usage des plantes grimpantes (Lierre sp., Clématite sp., Glycine sp…) est particulièrement approprié dans les espaces urbains contraints ne permettant pas la végétalisation multistrates (arbres, arbustes). Or ces plantes grimpantes en grandissant vont générer des contraintes sur le bâti (en termes de poids et d’emprise) ainsi que des besoins d’entretien (taille, conduite de la plante hors des toitures…). Aussi pour ‘accompagner’ au mieux les plantes grimpantes dans leur développement, il convient de connaître certaines caractéristiques physiques de ces dernières (poids, taille et emprise sur le mur au fil des années, système racinaire). Ces données collectées permettront aux professionnels de mieux dimensionner les supports (matériaux, techniques d’accroche par câbles droits, croisés ou treillis, usage de bacs / en pleine terre, hauteur du dispositif…) et d’intégrer la composante ‘gestion’ (fréquence et moyens d’intervention, accès sécurisé).
Au croisement de disciplines telles que la botanique, l’horticulture, l’architecture et l’urbaniste, le projet GRIMPANTES se déroulera sur 3 ans (2025-2027) et permettra à termes une qualification appropriée des plantes grimpantes couramment utilisées en milieu urbain en vue de leur intégration sur le bâti et de leur gestion dans le temps.
Dans un premier temps, et c’est l’objet du stage proposé, il conviendra de faire un état des solutions couramment mises en œuvre dans des villes françaises et de définir les modalités d’essais à mener pour mieux qualifier les végétaux au regard des enjeux de conception et de gestion.
CONTENU DU STAGE
Encadré par le chargé de mission « Ecologie & biodiversité » qui pilote le projet GRIMPANTES, le travail du stagiaire consistera, sur la base d’un recueil bibliographique et d’interviews avec des professionnels (architectes, pépiniéristes, paysagistes-concepteurs, gestionnaires d’espaces verts) à constituer une «grille de lecture » des murs, rues ou terrasses végétalisés. Il s’agira d’aboutir à une lecture croisée des aménagements sur le plan constructif (type d’accroche en lien avec le bâti…), sur le plan du développement du végétal (selon l’espèce en place, son âge, les conditions de plantation…) et sur le plan de sa gestion. Dans un second temps, la mission consistera en une analyse de terrain (basée sur la « grille de lecture ») pour rendre compte des particularités observées sur des installations d’intérêt en France.
Enfin, dans un troisième temps, il s’agira de poser les prémices d’un programme d’essais pour lever certains des verrous (par exemple, les données sur le poids des végétaux au fil des années).