La formation en paysage

Devenir Paysagiste en 5 ans

Le paysagiste conçoit et transforme le cadre de vie en symbiose avec le vivant.

© ENSAP Bordeaux

Une réponse pédagogique aux enjeux contemporains du paysage

L’ENSAP Bordeaux forme depuis 1991 des paysagistes. Depuis 2015 le diplôme de paysagiste DPLG est remplacé par le diplôme d’État de Paysagiste (DEP) conférant grade de Master.
La formation a donc été profondément rénovée en 2015, passant d’un cursus de 4 à 5 années. Cela a conduit l’établissement à proposer un nouveau programme pédagogique conforme au modèle universitaire européen de type licence-master-doctorat. Ce dossier d’habilitation a été présenté au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) lors de sa séance du 17 mars 2015.

L’enjeu de la mise en place du Diplôme d’Etat de Paysagiste pour l’établissement a été de construire une cohérence d’établissement en trouvant les modalités de correspondance entre le système de référence « licence/master/doctorat » et le format proposé par la réforme « cycle préparatoire/DEP ». Ainsi, dans un strict respect du cadre fixé pour cette réforme, l’offre de formation en paysage telle qu’elle est aujourd’hui mise en place vise simultanément à construire ces articulations de façon à consolider la cohérence des formations de l’établissement et à renforcer et rendre possibles les convergences avec les universités. C’est pourquoi un rôle singulier a été octroyé à l’année de DEP2 situé à bac+3.

Une offre de formation cohérente et articulée

L’offre de formation en paysage se décline donc aujourd’hui de la manière suivante :

  • un cycle préparatoire d’études en paysage (CPEP)
  • un cycle conduisant au diplôme d’État de paysagiste (DEP), conférant le grade de master
  • un cycle conduisant au doctorat en architecture et paysage avec l’école doctorale Montaigne Humanités de l’Université de Bordeaux-Montaigne.

Recrutés juste après le bac, à bac + 2 (120 ECTS) ou à bac + 3 (180 ECTS), les étudiants suivent un cursus qui conduit au métier de paysagiste, professionnel du paysage et du projet de paysage de haut niveau. Ils sont alors en capacité de répondre à des enjeux sociétaux et environnementaux contemporains spécifiques et d’intervenir à diverses échelles socio-spatiales, du jardin à l’espace urbain et au grand territoire.
Une fois titulaire du DEP, les étudiants ont la possibilité de poursuivre leurs études en cycle doctoral ou d’accéder à des formations spécialisées de niveau post-master.

Cycles et cursus

 

Ossature pédagogique

La formation est structurée en trois ou quatre ensembles pédagogiques, qui en forment l’ossature tout au long du cursus menant au DEP, y compris dans les deux années du cycle préparatoire

  • Théories et pratiques du projet de paysage
  • Le paysage entre nature et société
  • Représentation, art et langage / Actions paysagères et environnement
  • Insertion Professionnelle

 

L’ossature pédagogique en détail

Stages

En DEP, les stages font partie du cursus de l’étudiant et constituent un moment privilégié de contact avec le monde professionnel. L’accompagnement, l’encadrement de ces temps d’insertion sont particulièrement importants.

Insertion professionnelle

Qu’est-ce qu’un paysagiste ?

Le paysagiste diplômé d’État est un professionnel reconnu du paysage et du projet de paysage.
A la question qu’est-ce qu’un paysagiste ? la réponse ne peut qu’être multiple tant les contours de cette profession sont mouvants et son domaine d’actions ouvert sur une diversité de pratiques. A la différence d’autres métiers, celui du paysagiste se construit à la rencontre, à la croisée, à l’interface de savoirs issus des sciences sociales et des sciences de l’environnement et des savoirs des spécialistes de l’espace. C’est un métier créatif, innovant, qui s’invente et se construit au cours du temps – tout comme le paysage. C’est un métier singulier, qui trouve sa beauté et sa richesse dans la médiation entre le monde des « choses » et celui de la subjectivité humaine.

Le projet de paysage peut être défini comme un processus imbriquant différentes démarches, souvent mobilisées simultanément et visant à construire/transformer/gérer l’espace à différentes échelles. Cette pratique du projet relève ainsi, dans des proportions différentes selon les circonstances dans lesquelles le paysagiste est appelé à agir :

  • d’une intervention directe sur le paysage matériel, visant à transformer ce dernier sur la base d’une prise en considération de ses caractéristiques biophysiques et des valeurs sociales,
  • d’une action indirecte visant les déterminants du paysage, par la participation du paysagiste à l’élaboration de toutes les politiques susceptibles d’influer sur la dynamique des paysages (planification, élaboration de dispositifs de gestion, réglementation, conseil)
  • d’une utilisation du paysage comme outil de médiation permettant de faciliter la compréhension et l’appropriation du territoire par les différents acteurs, pour favoriser la définition collective de son avenir.

Les métiers du paysage

La profession de paysagiste s’inscrit dans un contexte dynamique et porteur d’innovation, directement lié à des attentes sociales en pleine évolution, dans lesquelles se manifestent, depuis deux décennies, l’association très étroite de la question du paysage à celle du développement durable, de la transition énergétique, de l’aménagement de l’espace et de la gestion des territoires, du bien-être des populations et de leur participation aux décisions concernant leur cadre de vie.
Le rôle fondamental du paysagiste est d’aider à l’enrichissement et à la préservation du sens que les populations associent à l’aspect de leur cadre de vie et à l’espace qu’elles vivent au quotidien. Apportant leur contribution à la réalisation des objectifs définis par la Convention européenne du paysage, les paysagistes œuvrent à la construction d’un environnement porteur de significations et de valeurs partagées, dans lesquelles l’ensemble des acteurs sociaux est susceptible de se reconnaître. Ils aident la société à penser, à travers les paysages qu’elle produit, le développement durable des territoires et des environnements.

Dans ce contexte, l’approche généraliste du paysagiste le conduit à exercer son métier dans des domaines multiples en milieu urbain, péri-urbain et rural :

  • études générales (diagnostic, programmation…),
  • plan de paysage, chartes de paysages pour la définition de politiques publiques,
  • documents d’urbanisme,
  • projets d’infrastructures,
  • gestion des espaces naturels et ruraux,
  • projets d’espaces publics et d’aménagement urbain,
  • création et réhabilitation de parcs et jardins,
  • réhabilitation de friches,
  • pédagogie et médiation auprès de la population…

Dans ces domaines, il apporte sa culture de projet de paysage spécifique et ses savoir-faire propres et peut intervenir dans un cadre interdisciplinaire en relation avec des métiers complémentaires mais différents : architecte, urbaniste, écologue, ingénieur, etc. Le paysagiste intervient dans divers contextes d’exercices tel que : études, conseil, assistance à la maîtrise d’ouvrage, conception et maîtrise d’œuvre, enseignement, recherche, et peut exercer dans des cadres variés :

  • paysagiste libéral
  • salarié de bureau d’études (agences de paysage ou bureaux d’études pluridisciplinaires)
  • services de l’État et des collectivités territoriales,
  • grandes entreprises nationales et internationales,
  • établissements d’enseignement et de recherche, associations, organisations non gouvernementales…
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