Portraits d'étudiants en mobilité entrante à l' ENSAP Bordeaux
Je m’appelle Johanna et je viens de Munich. Là je suis dans ma deuxième année de mon master en architecture à TU München.
Pour les étudiants de mon université c’est obligatoire de faire un semestre d’échange.
Moi j’ai appris le français à l’école pendant cinq ans, mais bien sûr j’ai perdu beaucoup de la langue après avoir fini l’école. Faire mon année Erasmus en France a été pour moi une opportunité de réapprendre la langue.
J’ai choisi l’ENSAP à Bordeaux parce que j’aime bien l’architecture de la vielle ville et le contraste de l’atmosphère vivante. Aussi l’emplacement proche de la côte atlantique et la nature me plait beaucoup.
L’ENSAP m’offre une autre perspective sur les études d’architecture.
Je vais rester ici pour deux semestres et me réjouis de découvrir Bordeaux sous toutes ses facettes et rencontre encore plus des gens géniaux.
Anne-Sophie Wilhelm, étudiante en master architecture
Je viens d’Allemagne et j’ai 27 ans. Mon université d’origine est le TU Berlin.
J’étudie l’architecture en Master là-bas et maintenant ici, à l’ENSAP Bordeaux.
Le choix de faire Erasmus ici était simple, car j’ai de la famille en Nouvelle-Aquitaine.
C’était une possibilité pour moi d’être proche de ma famille et en même temps apprendre le français et de pouvoir faire de nouvelles expériences à Bordeaux, une ville que j’aime pour sa variété culturelle, sa gastronomie et sa façon de vivre. J’aimerais balader sur le quai à la Garonne et boire un café à Darwin, un centre culturel.
Chaque jour je me réjouis de faire les nouvelles connaissances.
Lina-Maria Schiller, et Johanna Karl étudiantes en 2ème année de paysage
Nous sommes des étudiantes Allemande de Munich. Dans notre université c’est obligatoire de passer un semestre à l’étranger.
Lina-Maria :
Normalement on le fait au 5ème semestre.
Une année avant on a dû choisir l’université/la ville où on voudrait aller.
Moi, je voulais rester en Europe par ne pas être trop loin de ma maison. En plus je voulais améliorer mon français que j’ai appris pendant quelques années à l’école.
Il n’y avait pas beaucoup d’université en France où on peut étudier le paysage.
Mais Bordeaux m’a plu immédiatement parce que c’est proche de l’Atlantique et parce que ce n’est pas une ville trop grande. C’est pourquoi j’ai choisi Bordeaux pour faire Erasmus.
Depuis que je suis ici je fais beaucoup de nouvelles expériences à l’université mais aussi dans mon temps libre.
C’est définitivement beaucoup plus dur d’écouter et parler le français toute la journée. Surtout les cours où les professeurs parlent beaucoup. Au contraire le mode de vie est plus détendu en France qu’en Allemagne.
Aussi la relation entre les étudiants et les profs est plus familiaire et ils sont tous très très gentils.
La ville de Bordeaux me plaît beaucoup. J’aime bien l’architecture et qu’on puisse marcher partout.
Je suis venue a Bordeaux avec Johanna qui étudie avec moi à Munich.
Johanna :
En Allemagne je suis dans le cinquième semestre.
On a le choix de faire un stage pour six moi ou d’aller dans une université.
J’ai choisi de faire mon année à l’étranger dans une université parce que je voulais avoir le contact avec d’autres étudiants et d’avoir de nouvelles amitiés.
J’apprends le français depuis 7 années. Alors je voudrais Améliorer mon français à Bordeaux.
De plus, Bordeaux est une très belle ville près de l’Atlantique. Comme ça on peut faire beaucoup de choses dans la région.
Le début était difficile pour moi parce que je comprenais moins que je ne pensais. Mais maintenant après un mois c’est plus facile pour moi. J’ai parlé beaucoup avec les étudiants français. Ils sont très très gentils et serviables. Bordeaux me plaît beaucoup !!
Tous les cafés, bars, restaurants et places ! Et j’ai déjà fait des petits voyages à Arcachon ou à Lacanau Océan.
Viktoria Freustmield, étudiante en licence architecture
Je suis Vicky, j‘ai vingt ans et je fais mes études d‘architecture à l‘université technique de Munich
J’y suis actuellement en troisième année de licence, au cours de laquelle un semestre à l’étranger est prévu.
Je suis très heureuse de pouvoir étudier deux semestres à l’ENSAP, ici à Bordeaux.
Au lycée, j’ai appris le français pendant cinq ans mais en étudiant dans une autre langue, je vois une grande chance d’améliorer mes connaissances en français.
De plus, je suis très intéressée d’en apprendre plus sur l’architecture dans le contexte français.
La proximité de la mer et l’ambiance de la ville, surtout le soir, me plaisent beaucoup et me montrent que Bordeaux était le bon choix pour mon année Erasmus.
Amélie Clemens, étudiante en 3ème année de paysage
Je viens de l’Université d’Hanovre en Allemagne.
J’ai choisi l’ENSAP parce que j’ai entendu seulement des bonnes choses et parce que j’ai pensé améliorer mon français et vivre en France pour quelques mois. Et c’est génial, en fait.
Je suis en train de faire mon Bachelor en Allemagne, mais à Bordeaux je suis en Master 1 de Paysage et les études sont très intéressantes et différentes ici.
À Bordeaux, j’ai la chance de faire autres expériences d’apprendre, voir autres paysages et villes et rencontrer autres gens de tout le monde.
Portraits d'étudiants en double diplôme architecte/ingénieur
Adèle Zgainski, étudiante en double cursus architecte/ingénieur, ENSAP Bordeaux/ ESB
Je m’appelle Adèle Zgainski, je suis en fin de première année d’école d’ingénieur après avoir fait deux années de licence à Bordeaux et ma dernière année de licence, un semestre à KU Leuven en Belgique et un semestre à l’université Laval à Québec, au Canada.
Après ma licence, j’ai pris une année de césure où j’ai travaillé dans deux cabinets d’architecture : Lacroix Chessex à Genève pendant six mois dans la réalisation de concours d’architecture et l’assistance à la réhabilitation d’anciens bureaux en logements, et Chartier Dalix, six mois aussi à Paris où j’ai participé à la phase avant-projet, en assistance au chef de projet, d’une école en Allemagne. Ensuite, j’ai intégré le double diplôme.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de candidater au double diplôme Architecte/Ingénieur avec l’ESB ?
J’ai toujours été très curieuse et j’ai adoré mes premières années en architecture. Cependant, il me manquait ce côté concret.
Pendant ma césure, en travaillant sur le long terme dans des agences, j’ai remarqué une difficulté de communication entre architectes et ingénieurs, bien qu’ils doivent collaborer étroitement.
Sensible aux enjeux de transition écologique, je suis convaincue que plus nous comprenons notre travail, plus nous pouvons être précis et faire des choix réfléchis dans notre futur métier.
J’aspire à aborder les défis de l’Architecture avec une perspective transdisciplinaire, juste et critique, notamment la décarbonation de l’économie et de la construction.
Il est essentiel aujourd’hui de valoriser de manière innovante le bois et les matériaux biosourcés, de maîtriser les connaissances scientifiques et techniques, de diriger des équipes, de gérer des projets, d’utiliser de nouvelles technologies et de s’inscrire dans une logique d’économie circulaire.
En découvrant le programme de double diplôme DEA/Ingénieur avec l’ESB, j’ai vu une opportunité unique de réaliser ces aspirations et d’enrichir ma formation technique pour affiner ma culture architecturale.
Racontez-nous en quelques mots les spécificités de ce double diplôme et ce qu’il pourra vous apporter de complémentaire par rapport à votre formation d’architecte ?
Le double diplôme DEA/Ingénieur avec l’ESB se distingue par son approche holistique.
Contrairement à une formation purement architecturale, ce programme m’offre une formation approfondie en ingénierie, incluant la science des matériaux, l’analyse structurelle et la gestion de projets. En complément de ma formation d’architecte, cela me permet d’apprendre à concevoir des bâtiments techniquement solides et écologiquement responsables.
Vous venez de rentrer de la 1ère période de formation à l’ESB, qu’en retenez–vous au titre de l’expérience en tant qu’étudiante ?
La première période de formation à l’ESB a été enrichissante. L’école offre un atelier impressionnant pour travailler et transformer le bois, et l’établissement constitue un environnement propice à l’apprentissage.
L’équipe pédagogique est toujours prête à aider les étudiants dans leur parcours académique et professionnel. La vie étudiante est dynamique et notre promotion était exceptionnelle.
J’ai beaucoup appris grâce à l’entraide de mes collègues, notamment pour les partiels de sciences fondamentales (résistance des matériaux, thermodynamique, maths, etc.).
L’entraide est omniprésente et le fait que nous venions de formations différentes est très enrichissant.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent se lancer dans le double diplôme ?
C’est un programme exigeant mais gratifiant, qui offre de nombreuses opportunités de développement professionnel et personnel. Il faut être prêt à s’investir pleinement, à collaborer et à tirer parti des nombreuses ressources mises à disposition. Il ne faut pas craindre de sortir de sa zone de confort.
Une formation comme celle-ci demande quelques années en plus, mais sur toute une vie professionnelle, elle a un impact significatif et une reconnaissance importante.
Vous serez d’autant plus légitime pour aller toujours plus loin dans vos projets architecturaux, avec le vocabulaire nécessaire pour dialoguer avec les corps de métier les plus proches de la formation d’architecte. Cela permet d’avoir une vision bien complète du monde du bâtiment.
Juliette Petitgas, étudiante en double cursus architecte/ingénieur, ENSAP Bordeaux/ ESB
Je m’appelle Juliette Petitgas, je suis actuellement en double cursus architecte / ingénieure dans le cadre du partenariat entre l’ENSAP Bordeaux et l’ESB.
J’ai commencé ma formation d’architecte en 2019 à l’ENSAP Bordeaux, j’ai fais une pose dans mon parcours en mars 2022 et obtenu ma licence en mai 2023.
C’est grâce à cet arrêt dans mes études que j’ai eu l’opportunité en mai 2023 d’assister à la présentation du double diplôme qui venait d’être proposé aux élèves allant intégrer le cursus master.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de candidater au double diplôme Architecte/Ingénieur avec l’ESB ?
J’ai voulu intégrer l’ESB dans le but d’acquérir les compétences de deux corps de métiers qui se tutoient et s’alimentent : l’Architecture et l’Ingénierie. Mon appétence pour le matériau bois ne s’est pas éveillée à l’annonce du double diplôme, j’ai en effet intégré en 2019 à la sortir du BAC un DN Made « Objet / éco-conception : matériaux durables et innovants » accès sur le matériau bois.
C’est cette dimension de pluridisciplinarité qui me plaisait, j’y ai vu l’opportunité d’exercer un métier où mes idées pourraient s’exprimer et prendre forme avec tous les paramètres que cela implique, créativité et technicité : l’architecture. Et dans le besoin d’acquérir une vision complète de l’industrie et des différents acteurs de la construction : l’ingénierie.
De plus la dimension matérielle de l’architecture est directement liée à l’exploitation des ressources naturelles, et à une gestion intelligente de celles-ci. Les cycles de transformations de matières avant d’être utilisées dans leur forme finale comme dans le bâtiment sont nombreuses et à mon sens une gestion intelligente du patrimoine forestier peut conduire à la durabilité de nos modes de vie.
Racontez nous en quelques mots les spécificités de ce double diplôme et ce qu’il pourra vous apporter de complémentaire par rapport à votre formation d’architecte ?
Ce cursus nous permet d’explorer les facettes scientifiques du monde de la construction et des matériaux qui le composent. Là on nous acquérons des compétences artistiques et un œil sur les comportements de l’Homme dans l’espace avec l’architecture.
Le domaine de l’ingénierie nous apporte du réel, des valeurs scientifiques et concrètes et une meilleure compréhension de ce que nous fabriquons.
La question des ressources occupe une place centrale dans les domaines de l’architecture, de l’espace et du projet. La production de matériaux pour la construction de nos habitations et l’énergie pour leur fonctionnement, sont des défis qui s’imposent à nos sociétés. Aujourd’hui notre rapport aux ressources de la Terre doit être globalement remis en question pour mettre en pratique de nouveaux cadres de pensée avec comme but final la survie de l’espèce humaine face à la finitude des ressources naturelles.
Avoir le prisme de la chaîne de production dans le projet appelle à une utilisation raisonnée de la ressource terrestre : utilisation de matériaux extraits localement, recours à des techniques de construction ou d’équipements à faible coût énergétique ; processus de recyclage et de réemploi ; œuvre bâtie conçue en harmonie avec le monde végétal et animal, avec les milieux et les paysages. Ces enjeux témoignent d’un ensemble de débats face : à la ressource locale dans le projet, à la réalisation des pratiques constructives en résonnance avec les contraintes de réalisation et la ré interprétation de pratiques actuelles.
Vous venez de rentrer de la 1ère période de formation à l’ESB, qu’en retenez–vous au titre de l’expérience en tant qu’étudiante ?
On peut avoir peur en allant dans ce cursus de ne pas être à la hauteur des requis scientifiques, mais les efforts et la quantité de travail fournis en architecture représentent un investissement équivalent à ce qui est demandé à l’ESB.
L’année passée m’a permis de nourrir ma curiosité et préciser mes projets futurs dans lesquels j’espère promouvoir une construction durable en lien direct avec mes fournisseurs et leurs méthodes de travail et en adéquation avec les défis environnementaux actuels.
Pour ce qui est de la vie sur le campus, de l’intérêt porté aux enseignements, l’intégration étudiante en passant par l’accompagnement pédagogique, on peut dire que toutes les cases sont validées.
Quels conseils donneriez vous aux étudiants qui souhaitent se lancer dans le double diplôme ?
De ne pas avoir peur de la difficulté des études ou de la longueur de celles-ci, car c’est une expérience qui en vaut le coup.
Depuis 2023, l’ENSAP Bordeaux propose une double diplomation entre l’ Ecole supérieure du Bois (ESB) et le Diplôme d’Etat d’Architecte de l’ENSAP Bordeaux.
Les étudiants ayant terminé leur 3ème année de licence architecture et qui souhaitent suivre le cursus de double diplôme devront intégrer un parcours spécifique.
> Pour toutes questions relatives à l’organisation des cours, à la coordination pédagogique, au schéma des études : Géraldine Casaux-Ginestet envoyer un e-mail
Portraits d'étudiants en double diplôme ENSAP Bordeaux / Escuela Técnica Superior de Arquitectura – Universidad del País Vasco
Thomas Labarthe, maître de conférences associé du champ VT et ancien étudiant de l’ENSAP Bordeaux ayant effectué le double diplôme
Le double-diplôme, c’est d’abord la découverte d’une culture allant du réapprentissage d’une langue, l’espagnol, et l’apprentissage d’une nouvelle culture de l’enseignement architectural.
En septembre 2015, j’avais la chance de commencer l’aventure du double-diplôme entre l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et l’école technique supérieure d’architecture de San Sebastian avec Clément Meynard et Titouan Le Niniven. Nous étions les premiers à explorer ce format côté Français.
C’était pour nous avant tout une histoire collective et amicale, où nous sommes allés pas à pas dans l’inconnu d’une formation en construction.
Le double-diplôme, c’est d’abord la découverte d’une culture allant du réapprentissage d’une langue, l’espagnol, et l’apprentissage d’une nouvelle culture de l’enseignement architectural.
En master, on cherche les outils qui nous seront utiles pour se forger une philosophie et une posture en tant qu’architecte. Cette double formation, dense et extrêmement riche m’a permis de développer une méthode autour de la compréhension du paysage et de la ville avec l’enseignement de l’école de Bordeaux tout en apprenant à apprécier la beauté de la technique et du détail enseignée à l’école de San Sebastian.
Bien que les écoles espagnoles soient réputées plus techniques que les écoles françaises, elles ne se limitent pas à ce seul type d’enseignement.
En effet, plusieurs ateliers et cours théoriques étaient concentrés sur la notion de patrimoine.
Durant deux ans, j’ai eu l’occasion d’étudier des pièces patrimoniales architecturales et urbaines – notamment de l’époque médiévale à l’ère industrielle – pour lesquelles j’ai pu mettre en application cette méthode d’imbrication complexe des échelles propre à la formation du double-diplôme : trouver une cohérence de l’échelle du paysage jusqu’au détail d’assemblage en se raccrochant à l’histoire d’un lieu.
Pendant plus de deux ans, j’ai gravité entre deux villes, deux cultures, deux langues, deux logements et bien que l’on ait l’habitude des ciels nuageux à Bordeaux, c’est autour de la baie de Donosti que j’ai vraiment appris à apprécier les caprices des nuages et la poésie du txirimiri, cette pluie fine et délicate qui se dépose sur le paysage comme du sucre glace.
Au-delà de son enseignement, cette formation a fait naître en moi une réelle passion pour la découverte d’autres cultures et d’autres façons d’habiter.
Aujourd’hui, six ans après le double-diplôme, j’ai le plaisir de continuer à porter ma passion et mes engagements en tant qu’architecte au travers de mon activité d’enseignant à l’école d’architecture et de paysage de Bordeaux et au sein d’atelier metaa, atelier d’architecture que j’ai cofondé en 2021 avec Clément Meynard, JungHwan Kim et Sergey Guichard.
Nos projets qui s’étendent entre la France et la Corée du Sud sont autant de territoires d’exploration où nous travaillons pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels tout en célébrant la diversité culturelle et la singularité de chaque lieu.